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QUEZAKO : Fastfashion


La fast fashion concerne les enseignes de mode qui renouvellent très régulièrement leurs collections pour produire à bas coûts et vendre à petits prix.


Le leitmotiv de la Fastfashion serait de produire toujours plus vite, à moindre cout et moins bien. Cette idée a fait son apparition au début des années 1990 avec l’arrivée d’enseignes comme Zara dans les lieux de modes. Une dizaine d’année plus tard, la mode à bas coût atteint son apogée avec la montée en puissance de véritables géants de la mode. Le mécanisme est simple : renouvellement très régulier des collections. Alors que de façon encore assez raisonné les collections se déclinaient par saisons, il s’agit maintenant d’inonder le marché du vêtement avec des nouveautés toutes les semaines à des prix cassés et des stocks réduits.


Cette façon de faire se base sur les collections de hautes coutures, sur les vêtements des célébrités, etc. La fastfashion a pour objectif de répondre rapidement à un besoin qui émerge. Il ne s’agit pas de prédire ou d’innover, mais tout simplement de recopier.

Par exemple, Zara ou H&M proposent des collections qui se renouvellent toutes les trois semaines.

Pour avoir des prix très accessibles, il faut pouvoir couper les coûts partout où l'on peut dans le processus de fabrication.


Cette optimisation des coûts peut alors passer par :

  • une main d’œuvre payée au plus bas

  • une exigence de productivité intensive

  • des matières de moins bonne qualité

  • une diminution du contrôle qualité


Les dérives de la Fastfashion

Les coûts humain –


Très largement, les grandes marques font appel à la main d’œuvre bon marché des pays de l’est de l’Europe, et de l’Asie (le fameux made In China). Les marques coupent ainsi les coûts à la source, en payant le moins possible les ouvriers.



En 2013, l'effondrement de l'atelier textile du Rana Plaza fit 1 130 morts au Bangladesh. Des milliers d'ouvriers y travaillaient pour les plus grandes marques occidentales (Camaïeu, Mango, Benetton, In Extenso (Auchan)...). Après l'apparition de fissures, des consignes d'évacuation avaient été données la veille. Cependant, ces alertes ont été ignorées par les responsables d'ateliers. Cet accident se classe parmi les catastrophes les plus meurtrières de l'histoire du travail, et est devenu un des symboles des abus de la Fast Fashion.


Un autre scandale réveille les foules, la violation des droits humains dont fait l’objet le peuple Ouïghour en ce moment même. Selon un rapport de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) publié en mars 2020, 83 marques de renommée mondiale participeraient à l’exploitation de cette minorité en Chine, dont 38 dans le secteur du textile.

Voici les réponses de ces marques collectées par Clear Fashion - https://www.clear-fashion.com/ :


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. Suivi actions des marques - Ouighours
Download SUIVI ACTIONS DES MARQUES - OUIGHOURS • 93KB



Les coûts environnementaux –


60 tonnes :

c'est la quantité d'invendus brulés par H&M depuis 2013, selon une enquête danoise


Une étude d'un collectif de chercheurs, "The environmental price of fast fashion", parue au printemps dernier dans le journal scientifique Nature Reviews Earth and Environment, dresse un bilan calamiteux de la tendance au prêt-à-porter toujours plus fugace et toujours moins cher.

Selon les auteurs, le nombre de vêtements achetés chaque année en Europe a augmenté de 40% depuis le début du millénaire. Ces 40% correspondent également, approximativement, à la réduction du nombre de fois où un même vêtement est porté. Les chiffres sont encore plus impressionnants au Royaume-Uni sur une plus longue période: chaque Britannique achetait en moyenne 5,9 kilos de vêtement en 1975. Il en consomme aujourd'hui 26,7 kilos. Au niveau mondial, la consommation est de 13 kilos en 2019.

D'après l'étude parue dans Nature Reviews Earth and Environment, chaque kilo de vêtement utilisé nécessite quelque 200 litres d'eau pour sa production. Les dommages ne s'arrêtent pas là, car le processus de lavage en machine entraîne une évacuation des microfibres vers les mers et les océans. Ainsi, un tiers des microplastiques qui y finissent sont produits par les vêtements.

En quantité de dioxyde de carbone, l'industrie du prêt-à-porter émet au total 2,9 milliards de tonnes de Co2 chaque année.

Dans son ouvrage, "What we need to do now" (2020), l'économiste Chris Goodall, estime que "la mode représente environ 3 à 4% de l'empreinte carbone britannique. Il s'agit de l'empreinte domestique la plus élevée, après la vie dans le foyer, l'utilisation de la voiture, le transport aérien et l'alimentation." Mais cette contribution n'est pas toujours comptabilisée, en raison de l'éclatement du processus de production dans d'autres pays fournissant les matières premières.

"C'est l'économie 'linéaire' dans ce qu'elle a de plus destructeur, estime Goodall. Cela commence avec une pollution environnementale sévère, principalement dans les pays les moins prospères où les vêtements sont fabriqués, et c'est suivi par une courte période d'utilisation, et enfin par un sérieux problème de gestion des déchets."


Sources :








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