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Déconstruisons les idées reçues

Dernière mise à jour : 14 déc. 2020

Un des points de départ de cet article est une des phrases qui est beaucoup revenue dans les entretiens : le bio, l’écoresponsable, les produits écologiques coûtent trop chers ! Et bien pas forcément.



Une enquête réalisée par l’ADEME – Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie-, en 2016 montre que les foyers interrogés ont dépensé moins d’argent en achetant des produits identifiés par l’écolabel européen.


Les chercheurs se sont intéressés à 14 familles: 7 d’entre elles ont continué à utiliser les mêmes produits, et 7 ont été accompagnées par des spécialistes dans de nouveaux achats de produits d’entretien : liquide vaisselle main, détergent lave-vaisselle, produit WC, produit nettoyant vitres, produit nettoyant sol, produit multi-usages, lessive, papier essuie-tout.

Après 5 semaines, le coût des produits d’entretien a diminué de 44% pour les familles qui ont changé leurs habitudes. En calculant sur l’année, elles sont passées de 101€ par an par personne à 57€. Mais plus encore, les doses utilisées ont diminué, ce qui a permis de faire une économie massive des différents produits. Au lieu de consommer 22kg par an, cela a été réduit à 12kg.


Après plusieurs semaines, les chercheurs sont revenus dans ces foyers et ont remarqué que les habitudes de vie avaient définitivement changé et que ces familles avaient adopté ces produits plus responsables.


Cette enquête, qui est un exemple parmi tant d’autre, montre plusieurs choses :


- Que c’est grâce à l’expérience que nous changeons. Il est nécessaire d’essayer ces nouveaux produits pour trouver une façon de consommer qui nous convient le mieux. Une technique peut s’appliquer d’une façon à nos voisins, et pas de la même pour nous.

- Il faut être accompagné. Changer de consommation n’est pas une évidence. Il faut faire attention à des choses que nous ne remarquions pas avant. Et pour cela, rien de tel qu’un regard extérieur qui va être capable d’adapter la consommation d’une famille aux différentes préoccupations environnementales. Sur les territoires, des acteurs locaux se proposent d’accompagner dans cette transition et il ne faut pas hésiter à les solliciter.

- Les informations doivent être des informations de proximité. Il est nécessaire de pouvoir dialoguer avec les personnes mettant en place de telles actions pour échanger sur les doutes, les particularités d’un foyer, les besoins spécifiques, etc. Vivre à Nancy n’est pas la même chose que vivre en campagne. L’accès au tri ne se fait pas de la même façon, les magasins accessibles ne sont pas les mêmes, etc.


Maintenant, réaffirmons certaines problématiques :

LA TRANSITION ECOLOGIQUE EST ACCESSIBLE A TOUS

Une des premières thématiques mise en avant dans les entretiens est le fait que toutes les personnes ne peuvent pas consommer de façon écoresponsable. Cela est faux. Il est nécessaire de faire un travail sur sa consommation, mais ce sont des petites adaptations qui permettent un grand changement.



LES ACTIONS INDIVIDUELLES ONT UN IMPACT

Une des personnes interrogées a mis en avant que ses propres actions n’ont pas d’impact comparées à la pollution produites par les entreprises. Il faut nuancer le propos, ce sont des actions collectives et des actions individuelles qui permettent le changement. Dans les discours analysés, c’est grâce au réseau personnel que des actions écologiques ont été mises en place dans des foyers. En effet, c’est grâce aux amis ou à la famille que les informations passent le mieux et sont plus impactantes.

Il est nécessaire de former ceux qui nous entourent aux différentes pratiques pour qu’ils puissent s’interroger sur leur consommation. C’est le transfert de connaissances et de compétences direct qui fonctionne le mieux. C’est en dialoguant qu’on fait évoluer les façons de penser. Nicolas Hulot appelle cela la « solidarité de l’avenir » : faire prendre conscience des enjeux environnements aux autres.


LA PUBLICITE A UN IMPACT SUR LA CONSOMMATION

Depuis des dizaines d’années, les différentes publicités mettent en avant la nécessité d’aseptiser, de désinfecter et de traquer la moindre bactérie pour protéger toute la famille d’une éventuelle infection ou épidémie. Ce sont des solutions radicales qui sont proposées : des produits ménagers super puissants, des emballages colorés, des odeurs enivrantes et des gadgets très ingénieux (becs verseurs, etc.) pour éradiquer le moindre microbe. Ces publicités poussent les consommateurs, rongés par la culpabilité, à dépenser des fortunes dans l’achat de produits riches de promesses : laver plus blanc que blanc, antibactérien, etc. parfois au détriment de notre santé et/ou de notre environnement.







SOURCES :

https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/consommation_produits_entretien_ecologiques_201703_synthese.pdf


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